Sète: Le collectif Bancs Publics ne lâche rien

Environs 200 personnes se sont réunies ce samedi 8 Janvier au .matin pour prendre la parole, échanger, et montrer que la lutte continue contre le projet de la mairie d’un parking.

 Des milliers de Sétoises et de Sétois sont en lutte contre la construction d’un 3ème parking souterrain en centre-ville.
La mairie de Sète veut imposer aux citoyens la construction d’un parking souterrain payant de deux étages en plein cœur de ville sous la place Aristide Briand, place emblématique et cœur battant de la cité portuaire.
Ce projet implique la destruction totale de ce lieu centenaire, constamment animé, véritable agora de Sète avec en son centre un kiosque offert à la ville en 1892 par le négociant mélomane Johan Franke, et sur toute la place un alignement remarquable d’arbres composé de soixante-treize tilleuls argentés, d’un magnolia et d’un acacia, mais également d’aire de jeux pour enfants.
Des milliers d’habitants s’y opposent et se mobilisent face à ce projet inutile et calamiteux et imposé dont il est prévu que les travaux commencent en janvier 2022 pour une durée de trois ans. Ils impliquent en premier lieu, pour faire place nette et permettre aux engins de creuser un trou de sept à huit mètres de profondeur, l’arrachage de plus de cinquante arbres remarquables, la destruction de l’aire de jeux pour enfants, le démontage du kiosque, du manège et la suppression des commerces qui sont installés sur la place.

La circulation

L’île de Sète est particulière, en ce sens qu’elle ne possède que trois entrées pour plus de 45000 habitants, ce qui entraîne une saturation inévitable de véhicules, qui prend des proportions paralysantes en période touristique, notamment en centre-ville aux rues étroites et imbriquées. La problématique de ces voies d’accès et de cette circulation à Sète, incite à trouver des solutions pour que les voitures circulent le moins possible dans le centre
historique.
Un parking en plein cœur de ville augmenterait le flux de véhicules entrant et sortant, vers un centre aux accès déjà réduits par le nombre limité de ponts. Toutes les préconisations urbaines, architecturales et patrimoniales recommandent de nos jours des stationnements hors du centre-ville.
Dans sa communication, la municipalité dit s’inspirer de l’exemple célèbre de Pontevedra en Espagne. Or dans cette ville de 83 000 habitants, c’est exactement le contraire qui est fait depuis 15 ans : le centre-ville, interdit aux voitures (sauf aux professionnels, urgences et handicapés), est devenu entièrement piéton. Et autour du centre, à moins de 15 minutes à pied, ont été construit de grands parkings de dissuasion gratuits.

Qui va payer ?

Intervention de Mr François Liberti, ex-Maire de Sète .

Un parking souterrain utile ou inutile ??

Intervention de M Yves Marchand

La parole était libre à visage découvert, dans le respect des personnes, sans haine, ni propos injurieux, à l’image de la tenue du collectif qui lui a valu les succès que l’on sait ces derniers jours à savoir calme et déterminée.

Le programme affiché par la Municipalité se déroule en trois temps :

• démontage du mobilier urbain (espace de jeu pour enfants, bancs publics, etc.) et du kiosque en janvier, suivi par le déracinement de plus de cinquante arbres.
• début de la construction du parking en avril 2022 dont les travaux devraient durer deux ans.
  
• 2024, aménagement d’une nouvelle place à propos de laquelle, en l’absence de plans, les citoyens sont dans le flou total. Les informations de la Municipalité sont contradictoires : notamment autour du devenir de l’aire de jeux et sur les arbres. Ainsi, affirmer que « les Sétois retrouveront leurs arbres » après la construction du Parking est impossible : aucun arbre de haute tige ne saurait se développer dans un pot, quelle que soit la dimension du pot. Le dessin publicitaire affiché au coin de la place montre d’ailleurs une place sans arbres, sauf ceux longeant la rue du 8 mai 1945.
  

 voici la carte interactive des parrainages il suffit de cliquer dessus